Le Guatemala,
~ Voyage en terre Maya ~
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Cette semaine, nous vous amenons avec nous dans un petit pays d’Amérique centrale, berceau de la culture Maya, le Guatemala.
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Début 2020, nous avons voyagé pendant un mois dans ce pays à la géographie si variée ; des hauts plateaux, aux plages caribéennes, en passant par la chaîne des volcans et les temples mayas surgissant de la forêt tropicale.
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Le fil conducteur de ce séjour : les richesses textiles présentes aux quatre coins du pays.
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Vous êtes prêts ?
Embarquement imminent !
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©Neelam : Lac Atitlán / Volcan et bâtiments coloniaux d’Antigua / La ville de Quetzaltenango
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Le Guatemala est un pays très imprégné de la culture Maya.
Les vestiges de temples, sculptures et poteries, témoignent de cet âge d’or datant de 300 à 900 de notre ère.
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Le site archéologique de Tikal que vous pouvez voir ci-dessous, est l’une des cités mayas les plus connues. Surgissant au milieu de la forêt tropicale, ses pyramides rappellent cet apogée culturel.
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©Neelam : Site archéologique de Tikal – Place centrale avec l’acropole nord à gauche et le temple I à droite.
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©Neelam : Fresque murale photographiée dans la ville d’Antigua, représentant la survivance de la culture maya.
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Fort de cet héritage culturel, le peuple guatémaltèque a développé une culture à part entière, mélange de son passé précolombien, de l’influence coloniale espagnole et du christianisme.
Il affirme son identité, ses coutumes et traditions, au travers des vêtements traditionnels qui sont encore beaucoup portés dans le pays.
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Le costume féminin perpétue particulièrement les traditions.
Les femmes mayas utilisent les vêtements comme un véritable moyen d’expression. Ils incarnent de multiples significations à caractère culturel, social, économique et politique.
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©Neelam : tisserande avec son métier à tisser sous le bras – San Juan La Laguna
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☀ Le huipil est la pièce maitresse du costume féminin. Il s’agit d’une blouse composée de deux ou trois lés, généralement tissés sur un métier de ceinture et assemblés entre eux par une couture verticale. L’étoffe est pliée en deux, puis cousue sur les côtés en laissant des ouvertures pour les bras. Elle est ouverte dans la partie centrale afin de former l’encolure.
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☀ La jupe traditionnelle s’appelle le corte. Elle est confectionnée dans une pièce de tissu généralement tissée sur un métier à pédales. Les extrémités sont cousues ensemble afin de former un tube. La jupe est ensuite drapée et maintenue par une ceinture.
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☀ La ceinture, nommée faja, est parfois aussi travaillée que le huipil. Elle peut être tissée au métier de ceinture ou mécanique. Selon les régions, la ceinture varie en largeur, longueur, couleur et technique de tissage.
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©Neelam : vêtements traditionnels Ixil (région de l’Altiplano)
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Le huipil Ixil présenté sur la photo ci-dessus est réalisé selon la technique du brocart à une face : la tisserande passe à la main des fils de trame supplémentaires pour y insérer des motifs.
Sur l’envers de la blouse, les centaines de fils ajoutés pendent et donnent un aspect “poilu” au tissu.
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Les motifs décoratifs des tissages actuels reprennent les vestiges symboliques de la cosmogonie maya.
↪ Dans le huipil Ixil par exemple, les motifs d’oiseau et de cheval sont très présents _ notamment l’oiseau posé sur le dos d’un cheval.
Une légende raconte qu’une princesse tomba amoureuse d’un homme qui n’était pas de sa condition sociale. Pour contourner la désapprobation de son père, la princesse changea son amoureux en oiseau, afin que celui-ci la retrouve dans sa chambre sans être vu. Lorsque le père découvrit le subterfuge, le couple oiseau s’enfuit sur le dos d’un cheval.
Cela donna naissance à ce motif de broderie symbole de liberté.
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©Neelam : deux métiers à tisser de ceinture
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©Neelam : tissage particulièrement coloré de la région montagneuse des Cuchumatanes.
Au milieu des montagnes et de la brume, les tenues traditionnelles des habitants de la région éblouissent par leur gaîté.
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©Neelam : peinture murale d’une femme en train de tisser / tenues traditionnelles de San Juan La Laguna.
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L’une des choses qui nous a le plus fasciné au Guatemala, c’est la présence des couleurs vives.
Que ce soit sur les façades des maisons, les vêtements traditionnels, les camions… les couleurs sont partout !
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Ces harmonies de couleurs, souvent osées et inhabituelles en Occident, sont une grande source d’inspiration pour nous.
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La gaîté des couleurs du Guatemala n’est pas sans nous rappeler notre pays de coeur, l’Inde.
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©Neelam : différents murs colorés photographiés à Flores et San Juan La Laguna
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©Neelam : la couleur présente partout dans le quotidien des guatémaltèques
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©Neelam : scènes de vie et paysages du Guatemala
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Nous avons ramené du Guatemala une belle pièce de tissu : un double Ikat indigo foncé.
Pour réaliser ce tissu, les artisans ont ligaturé les fils de chaîne et les fils de trame en suivant un motif bien précis, avant de plonger les fils dans un bain d’indigo. Le tissu est ensuite tissé sur un métier à tisser manuel.
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Il nous aura fallu un an pour nous décider à couper ce tissu tellement nous le trouvions beau.
Voici comment nous l’avons utilisé !
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Si le patchwork Guatemala vous plaît, sachez qu’il est disponible en kit complet comprenant toutes les explications étape par étape et tous les tissus nécessaires pour le réaliser. Infos par ici >>
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On espère que cette virée au Guatemala vous a plu !
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7 réponses à “Guatemala, voyage en terre Maya“
catherine francfort
Merci de ce magnifique voyage virtuel très instructif
Marie Odile des FOURNIER-MOTTET
Bonjour à tous deux!
Superbes couleurs! Avez-vous gardé des contacts avec des artisans ? Pensez vous étendre votre gamme de tissus avec des tissus guatémaltèques?
Celui que vous avez rapporté est exceptionnel. Beau choix!
Neelam
Bonjour Marie-Odile, nous aurions besoin de retourner au Guatemala pour développer des relations durables et fiables. Il y a tant d’artisanat textile dans ce petit pays, qu’un séjour d’un mois sur place nous a surtout mis l’eau à la bouche… En l’état actuel, nous ne proposons de ce pays que cet ikat inclus dans le kit de patchwork “Guatemala” 😉
Decremps
Merci pour ce reportage sur le Guatemala si riche en couleurs…
Neelam
Merci beaucoup !! ça nous fait très plaisir de savoir que ça vous a plu 😉
Annick Guillier
Bonjour,
Je cherche des kits de patch. Comme j’étais allée à Nantes au salon, j’ai recherché dans les petits cartes. J’ai regardé les modèles sur votre site.
J’ai toujours fait du patch piècé à la main, avec gabarit etc et des tissus cotons. Les modèles que vous proposez sont avec des tissus en soie et autres. Comment les kits se présentent ? avec gabarits sans couture… ou non, un plan de coupe…
Et les tissus sont ils faciles à coudre et à couper ? S’effrangent’ils ? Car ce sont des tissus que je n’ai jamais utilisés et je ne veux pas être embêter..
Merci de me répondre
Annick Guillier
NEELAM
Bonjour Mme Guillier, tous nos kits sont fournis avec des plans de coupe et de montage très détaillés. Si le patchwork comporte des formes complexes, des gabarits sont alors également fournis.
D’après les retours de nos clientes, nos tissus sont agréables à travailler 😉 Nous conseillons toujours d’entoiler le soie sauvage (avec de la toile thermocollante fine) pour éviter qu’elle ne s’effiloche.
Je reste à votre disposition si vous avez d’autres questions.
Cordialement,
Emilie, NEELAM